Don d'organe, pour Mattei, c'est Vital !

«Ne me dites pas qu'il n'est pas possible d'ajouter une petite case pour indiquer qu'un assuré a été informé sur le don d?organe. Juste une case pour signer d'une croix, s'il le faut!» Au pied du mur, les responsables du programme Sesam Vitale...

Quand Jean-François Mattei, ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées inaugure un salon professionnel, ce n'est pas seulement pour faire le beau-joli devant les photographes. C'est littéralement pour faire ses commissions. Inaugurant mardi 16 mars dernier, le 32ème Medec, il en a donné une nouvelle démonstration en imposant à son cortège bifurcations diverses et arrêts inopinés.

Manifestement en grande forme - il venait de s'offrir un joli moment de 'parler vrai' sur le thème des économies de santé - il en a profité pour passer quelques messages de plus sur des sujets lui tenant à coeur. Parmi ces derniers, le don d'organes occupe une place d'élection. C'est de notoriété publique. Malgré tous les efforts consentis par le législateur depuis 5 ans, les dons plafonnent toujours et la pénurie de donneurs à force d'être aiguë, est devenue chronique.

Bien sûr, la loi dispose désormais que quiconque n'a pas manifesté son refus est réputé consentant. L'ennui, c'est que la règle veuille toujours que la famille soit consultée. Et qu'elle puisse s'opposer par exemple, au motif que le défunt n'aurait pas été informé des modalités relatives à cette essentielle manifestation de solidarité.

Même considérant que nul n'est censé ignorer la loi, les dispositions actuelles constituent un véritable noeud gordien... que le ministre semble déterminé à trancher. D'où son injonction pressante à la responsable présente sur le stand Sesam Vitale. Bonne idée : lorsque le petit bout de programmation nécessaire aura été réalisée, il suffira d'informer le patient lors d'une visite médicale pour qu'ensuite, aucune contestation ne soit plus possible.

source : destination santé